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Gaillacois : Solidaires pour une collecte alimentaire

Les associations locales de solidarité donnent un bel exemple : elles travaillent en complémentarité, jamais en concurrence. Une solidarité qui sera démontrée ce week-end, pour la collecte de la Banque alimentaire.

Vendredi 27 et samedi 28 novembre, la Banque alimentaire et les associations gailllacoises de solidarité partenaires qui distribuent ce type d'aide organisent une collecte dans les grandes surfaces de la ville. La Croix-Rouge, l'épicerie sociale Lou Mercat, le Relais de Montans et l'Oeuvre Emilie-de-Vialar auront donc des bénévoles aux entrées ou dans la galerie marchande, avec des caddys. La clientèle pourra y déposer des produits alimentaires secs (pâtes, riz, huile, sucre) ainsi que des produits d'hygiène du corps et de la maison qui font souvent défaut.

«Cette collecte sera répartie équitablement entre toutes les associations partenaires qui les distribueront chacune aux personnes en difficultés du Gaillacois», précise Jack Nicodème, président de l'Oeuvre Emilie-de-Vialar, qui a distribué l'an dernier une douzaine de tonnes de produits alimentaires.

«Pas à n'importe qui»

Il précise également que (hormis le premier colis d'urgence) l'aide fait l'objet d'un examen de situation. «J'insiste pour casser le cliché selon lequel on donnerait à n'importe qui, y compris à ceux qui n'en auraient pas besoin. Ce n'est pas le cas.»

Les personnes ou ménages doivent produire leurs revenus, le montant de leurs dépenses fixes, avec factures à l'appui. «On calcule alors ce qu'il leur reste pour vivre en tenant compte du quotient familial. Partant de là, on décide de continuer ou non l'aide.»

La pauvreté a plusieurs visages : quelques personnes âgées, des jeunes de moins de 25 ans en rupture avec leur famille et sans accès au RSA, des couples où les deux conjoints sont chômeurs, beaucoup de femmes seules avec enfants («quelques hommes aussi») et des ménages qui viennent en fin de mois, quand ils ont payé leurs factures et qu'il ne leur reste parfois plus un seul euro. «On voit beaucoup de gens qui ont 20 ou 30 € par semaine pour manger, se vêtir, entretenir le logement.»

Les associations de solidarité, qui s'entendent très bien sur la ville, font ce qu'elles peuvent pour endiguer la vague montante de la pauvreté.


A. L.

(source : Dépêche  du Midi .23 novembre2015)