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Journée des associations pluvieuse, rencontres heureuses

Photos DDM, M-P. V.

La pluie a fait renoncer quelques associations hier, mais elles étaient tout de même plus de 200 à jouer la carte séduction entre la place du Vigan et la place Lapérouse. Ambiance.

L'espace public, une à deux tables et trois chaises. La mairie d'Albi a fait ce qu'elle a pu pour chacune des 270 associations invitées à se faire connaître hier. Restait l'invité chagrin du matin : la pluie. Pas de quoi refroidir les bénévoles habitués à mouiller le maillot.

Entre la famille et les copains chefs d'entreprise, bon nombre d'entre eux se sont débrouillés pour trouver un parasol, une vieille tente ou un petit chapiteau, histoire d'argumenter à l'abri. Et si le tatami en kit n'a pas été déployé sur le Vigan, cela n'a pas empêché les démonstrations.

Exemple sur le stand du club d'haltérophilie. Isabelle Fabre, employée commerciale de 40 ans et adepte de force athlétique depuis 22 ans, soulève 40 kg comme qui rigole. Camille et Pauline, 25 et 15 ans, tentent les 12 kg dans la foulée. «Pour voir la différence avec les portés, en gym.» Elles pensaient qu'il ne s'agissait pas d'une discipline pour les femmes. La belle Isa les fait changer d'avis. «Une idée reçue qui tombe.»

Côté idée reçue, François Reynes, 50 ans, avait choisi le Wa-Jutsu pour la self-défense et apprendre à tomber. Quelques années plus tard, sa ceinture aux cinq liserés violets nouée autour de la taille, le spécialiste en marchés publics se trouve moins stressé, prêt à passer à l'étape suivante, l'aspect plus philosophique des arts martiaux.

Philosophe, Zoé est obligée de l'être pendant que ses filles s'essaient au tennis avec Arnaud. D'un sourire, elle glisse : «vous ne voulez pas me rendre mes enfants s'il vous plaît, j'ai faim moi. J'ai envie d'aller manger.» Sauvée par la giboulée qui interrompt aussi le combat au sabre laser de Loan et Aurelio sur le stand du club d'escrime.

Plouf plouf !

Plus loin, les bonsaïs prennent la pluie tandis que des adhérents de Doué Blaisson réchauffent les passants au son des djembés.

Et puis voilà les Têtes de clowns qui pointent leur nez rouge. C'est l'heure du repas. Les salades sous plastique sont de sortie sur les stands. Jeanne Bijou se présente. Sa fourchette en suspens, Yolande lui répond… «Et moi, c'est Bonnet. Et ma grand-mère s'appelait Turban.» Rires. Le tract pour faire un don à l'association «Hôpital sourire» est tombé entre de bonnes mains.

L'après-midi, le soleil et la pluie jouent un nouveau paso-doble. Une association étrange à laquelle les passants n'adhèrent pas. Et puis, sur les allées, tant d'autres leur promettent une année sans nuage ! Mais quelle association choisir, alors ?

Ben, puisqu'il pleut, il n'y a qu'à faire plouf plouf !