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Rentrée scolaire : le coût de la vie étudiante continue d'augmenter

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

Suite à l'annulation de l'encadrement des loyers, de nombreuses villes ont vu les logements augmenter et les étudiants sont les premiers concernés.

L'année scolaire n'a pas encore débuté mais on sait déjà qu'elle va coûter cher aux étudiants. Selon le rapport annuel de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), pour l'année 2018-2019, les étudiants débourseront, en moyenne, 10,80 euros de plus chaque mois que l'an passé.

Selon l'étude réalisé par le syndicat étudiant, le budget moyen mensuel sera de 837,72 euros, soit une hausse de 1,31% par rapport à la rentrée 2017. L'an passé, l'augmentation avait été de 2,09% en comparaison avec 2016.

UNE RENTRÉE ENCORE PLUS COMPLIQUÉE

Une situation qui inquiète l'Unef, et particulièrement Lilâ Le Bas, la présidente du syndicat : "On voit que l'augmentation du coût de la vie continue d' augmenter la précarité des étudiants (...). Notre système de bourse est complètement à bout de souffle puisque 73% des étudiants sont exclus du système d'aides sociales (...). Cette rentrée 2018 va être encore plus compliquée pour les étudiants", s'est-elle indigné, lundi 20 août, au micro de RTL.

LES ÉTUDIANTS, PREMIERS TOUCHES PAR LA HAUSSE DES LOYERS

L'une des causes principales ? L'augmentation des loyers dans les trois quarts des villes universitaires, alors que cette dépense représente 54% du budget des étudiants. A Nanterre (Hauts-de-Seine), les loyers ont augmenté de 5% en un an, au Havre (Haute-Normandie), à Nice (Alpes-Maritimes) et à Lyon (Rhône), les locations ont pris 3% de plus que l'an passé.

A Lille (Nord), l'augmentation est moindre, mais les prix sont en hausse de 1,3%, suite à l'annulation de l'encadrement des loyers. Limoges (Haute-Vienne), Evry (Essonne) et Guyancourt (Yvelines) sont les bons élèves de ce classement avec une baisse des loyers située entre 4 et 8%.

LES JOBS ÉTUDIANTS, SOURCE D'ÉCHEC A L'UNIVERSITÉ

Après le logement, ce sont les déplacements qui coûtent cher aux étudiants. Entre le métro, le bus et le tram, ils doivent débourser, en moyenne, un peu plus de 271 euros par an pour un abonnement (265 euros pour les boursiers).

Les villes mauvaises élèves en la matière sont Lille (+3,78%), Clermont-Ferrand (+2,5%), Nantes (+2,22%) et Toulouse (+2%). Selon l'Unef, la précarité conduit près de la moitié des étudiants à faire un petit boulot à côté de leurs cours. Une nécessité qui constitue la première cause d'échec à l'université.