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Pain de vie: la solidarité au quotidien

Gérard Escudier est le président fondateur de Pain de vie. (JDI/CC)
Deux boutiques, trois épiceries solidaires à Réalmont, Albi et Castres, 12 salariés et de nombreux bénévoles. Créée en 2009, l’association aide les plus démunis à se réinsérer.

Dans le Tarn, beaucoup de personnes n’ont pas toujours les moyens financiers de subvenir à leurs besoins. Nombre d’entre elles font ainsi appel à des structures d’aide d’urgence comme les Restos du cœur ou la Banque alimentaire. Un acte de solidarité collective parfois très mal vécu par ceux qui en bénéficient.

Alors, pour leur redonner l’estime de soi, est né, il y a quelques années, le concept des épiceries et boutiques sociales et solidaires. C’est sur ce modèle qu’en 2009, à l’initiative de Gérard Escudier, l’association «Pain de vie» est née dans le département et a expérimenté le principe d’une épicerie sociale et solidaire.

Pain de vie est une structure associative inscrite dans une démarche sociale et solidaire. «Elle se compose de deux boutiques et trois épiceries solidaires à Réalmont, Albi et Castres. Nous avons 12 salariés dont 2 conseillères en économie sociale familiale, répartis sur les trois sites et une équipe dynamique de bénévoles. Le but est d'accompagner les personnes en situation de précarité à cheminer vers l'insertion sociale et professionnelle», explique Gérard Escudier.

Ensoleiller le quotidien des plus démunis

Une des boutiques se trouve à Réalmont, boulevard Gambetta, près du parking de la place du 8 mai 1945. Là, l’équipe de bénévoles s’active pour ensoleiller le quotidien des plus démunis. Il y a toujours une oreille attentive pour écouter et rompre leur solitude. Tout le monde peut y acheter vêtements neufs ou d'occasion, vaisselle, bibelots, livres, jouets...

«Les donateurs nous apportent des vêtements en bon état. Les grandes surfaces nous donnent des fins de séries. Nous leur délivrons un reçu pour défiscalisation car l’association est reconnue d’intérêt général.»

Favoriser une éducation nutritionnelle

Quant à l’épicerie, elle se trouve route de Lombers et est ouverte le mercredi après-midi. Attention, l’accès n'est pas libre comme à la boutique. Un dossier est réalisé par une conseillère avec un accompagnement social personnalisé. Le bénéficiaire représente soit une famille, soit une personne seule en difficulté financière. L’épicerie se fournit auprès de la banque alimentaire, des commerces et supermarchés afin que personne ne reste au bord du chemin de la vie. Plus qu’une simple épicerie, c’est un lieu d’échange, d’écoute et de rencontres pour les bénéficiaires. Car le but de l’épicerie est clair: «aider les personnes en difficulté non plus par un simple don alimentaire qui ne rentre pas dans un processus d’insertion, mais en les rendant acteurs de leur consommation et en favorisant une éducation nutritionnelle», insiste un bénévole.