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Groupe SOS sauve un réseau de 365 épiceries solidaires

Le Tribunal de Commerce de Bobigny a validé l’offre de reprise de l'association ANDES par le Groupe SOS © Groupe SOS

En redressement judiciaire, l’association Andes (Association nationale de développement des épiceries solidaires) vient d’être reprise par Groupe SOS. Le tribunal de commerce de Bobigny a validé l’offre de reprise du groupe spécialisé dans l'économie sociale, seul repreneur à s’être manifesté, le 24 janvier dernier.

«La pérennité de son réseau de 365 épiceries solidaires, dont 9 dans les Bouches-du-Rhône, sera ainsi garantie », explique le groupe SOS dans un communiqué diffusé le 4 février dernier.

Sans patrimoine immobilier ni fonds propres, cette association va bénéficier de la solidité de Groupe SOS pour poursuivre son activité et se développer pour consolider son modèle économique et dépasser ses difficultés récentes (0,6 million d’euros de pertes en 2018). « Plus de 93% des postes actuels, dont 100% des contrats en insertion, sont sauvegardés, soit près de 100 emplois. Les 7% restants pourront compter sur un accompagnement au retour à l’emploi du groupe SOS », assure le groupe créé par Jean-Marc Borello.

« Pérenniser les actions des épiceries solidaires s’inscrit dans l’ADN du groupe SOS, dans sa tradition de lutte contre toutes les formes d’exclusion. Selon les Etats généraux de l’alimentation, 8 millions de personnes en France n’ont pas accès à une alimentation suffisante et de bonne qualité pour des raisons financières. L’offre des épiceries solidaires répond à cette urgence sociale et environnementale, en proposant l’équivalent de 22 millions de repas chaque année pour plus de 150 000 bénéficiaires », explique Jean-Marc Borello, actuel président du directoire.

L'alimentation saine, un droit pour tous

Depuis 2000, le réseau d’Andes œuvre pour que l'accès à l'alimentation soit un droit pour tous et une passerelle vers l'insertion durable des personnes en situation de précarité. Association majeure de l’aide alimentaire en France, elle permet l’accès en libre-service à des produits de consommation courante contre une faible participation financière (en moyenne 20% du prix "marchand"). « Les enjeux sont considérables, la lutte contre le gaspillage alimentaire est une réponse. Sur toute la chaine, 30% de la production n’est au final pas consommée ! Avec Andes au groupe SOS, nous allons pouvoir travailler sur l’accès à des produits frais pour les personnes les plus vulnérables tout en incluant le maximum de personnes dans l’emploi », assure  Jérôme Bonaldi, parrain d’Andes.