La Banque alimentaire manque de bénévoles. Elle se restructure pour être plus performante et continuer de distribuer plus de 4 millions de repas aux plus démunis chaque année.
Mais 33 ans plus tard, la paupérisation de la société semble s'être démultipliée. A Toulouse, l'association compte une trentaine de bénévoles et distribue plus de 4 millions de repas chaque année via des associations comme les Restos du coeur, des épiceries solidaires ou encore des Centres d'action sociale .
"Nous avons besoin de nous restructurer pour progresser"
explique Aurélie Racine, directrice de la structure sur la région. "Aujourd'hui, c'est une énorme association et nous avons besoin de nouveaux métiers".
Si l'association continue à "recruter" des bénévoles chauffeurs, trieurs et collecteurs pour ses grandes campagnes de dons en supermarché, elle recherche désormais des personnes intéressées par les relations avec les écoles, la jeunesse, les ressources humaines, la prospection de grandes surfaces, l'encadrement, etc
"90 associations dépendent de nous et ont besoin d'un suivi, détaille notamment la directrice. La gestion de nos mécènes demande aussi un investissement particulier".
Objectif : être plus performant et plus organisé. Les métiers dits d'entrepôts restent au demeurant indispensables pour la préparation des commandes. Mais de nouvelles compétences sont requises pour s'inscrire dans la durée.
Le réajustement de ce poids lourd de l'aide alimentaire renvoie à une réalité : les associations du secteur sont institutionnalisées. Elles en prennent acte.
L'autre axe : faire appel aux jeunes... Si les retraités restent accueillis à bras ouvert et sont appréciés pour leur disponibilité et leur maturité, ils ont besoin d'être relayés.
"C'est un peu comme une grande famille, explique Aurélie Racine. On a besoin que toutes les générations soient représentées pour être au fait de notre société. Nous devons adapter notre manière de travailler à la société d'aujourd'hui.
Ce besoin de fraîcheur et de nouveauté s'inscrit toujours dans le coeur de métier de la Banque alimentaire : nourrir les hommes. On veut faire le bien avec le plus de professionnalisme possible".
C'est le credo de cette association loi 1901 avec la lutte contre le gaspillage. Une préoccupation qui remonte aux origines et n'a rien d'un effet de mode.
Dans son objectif de lutter contre la précarité, elle salarie aussi à plein temps une diététicienne. Cours de cuisine, conseils à ses bénéficiaires permettent de promouvoir un effet durable et constructif de son action.
Si tous les bénévoles sont les bienvenus, c'est qu'un seul d'entre eux permet de livrer 30.000 repas à l'année.
Pour plus d’informations, contacter la Banque Alimentaire au 05 61 47 33 01
ou à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le dernier week-end de novembre, la Banque alimentaire aura besoin de plus de 2500 bénévoles pour sa grande collecte nationale dans les grandes surfaces.
