Pas de vacances pour la Banque Alimentaire du Tarn

C’est en 1984, face à la montée de la pauvreté, que plusieurs associations caritatives se réunissent pour créer la première Banque Alimentaire française à Paris. S’inspirant du modèle des Food Banks américaines, le système des Banques Alimentaires finit par se développer sur tout le territoire français, que ce soit au niveau régional ou départemental. Affiliée à la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA), la Banque Alimentaire du Tarn ne lésine pas sur ses efforts pour lutter contre la précarité alimentaire, contre le gaspillage et fournir à leurs associations partenaires des denrées de qualité. “Les directives nationales nous poussent à élargir la collecte vers les fournitures scolaires”, confie Jacques Raynal, président de la Banque Alimentaire du Tarn. “Nous nous consacrons sur l’alimentaire et maintenant un peu plus l’hygiène”.

Les donations se maintiennent

Les donations proviennent de quatre sources différentes : l’Etat, l’Europe, les ramasses quotidiennes et les dons du public. Si les deux premières sont accessibles à l’association sous forme de crédits et distribuées par la suite tout au long de l’année, les deux dernières fonctionnent différemment. Les ramasses quotidiennes sont des camions qui font le tour des grandes surfaces dans le nord du département puis ramènent la collecte dans les locaux pour le tri. Le sud du département, quant à lui, organise ses propres ramasses quotidiennes et trie ses produits. Enfin, les dons du public prennent la forme d’une collecte annuelle.

Une logistique importante pour la Banque Alimentaire et ses partenaires. Car, contrairement à des associations comme les Restos du Cœur, la Banque Alimentaire regroupe en son sein d’autres associations partenaires. On peut citer rien qu’à Albi, La Maison des Femmes ou encore l’épicerie solidaire Le panier de Temahh. Fin 2023, la Banque Alimentaire comptait 29 associations partenaires. Une véritable économie circulaire que M. Raynal a eu le temps d’observer. Entré dans l’association il y a presque 15 ans, cela fait près de 6 ans qu’il occupe le poste de président de la Banque Alimentaire du Tarn. “À l’époque, il y avait une quarantaine de bénévoles”, explique-t-il. “Maintenant, il y a plus de monde. Surtout au niveau administratif.” Un engagement associatif qui pousse la Banque à rester ouverte : “on est fermé les week-ends et les après-midis. En revanche, les vacances dont celle d’été, on ne ferme pas, car nos bénéficiaires mangent tous les jours”.

Mais que se passe-t-il au niveau des dons ? La tendance serait de croire qu’il y a une baisse du fait de l’inflation. Pourtant, les chiffres stagnent. “Si on prend l’exemple des grandes surfaces, on note une baisse de presque 5 tonnes de produits collectés, notamment dû à la mise en place des bacs à produits à courte durée. Par contre, nous avons fait de nouveaux partenariats avec d’autres magasins ce qui a permis de compenser cette diminution.”

Mais les actions de la Banque Alimentaire ne s’arrêtent pas à la simple collecte et distribution de nourriture. Le jeudi 3 octobre, la Banque Alimentaire du Tarn animera un atelier cuisine avec des jeunes en réinsertion de la mission locale Tarn nord. Le rendez-vous est donné à 9h avec une visite des locaux de la Banque Alimentaire et de l’épicerie sociale, suivi par un atelier cuisine et un repas partagé vers 12h30. De quoi apprendre les bases de l’alimentation équilibrée et partager un moment convivial.