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La précarité alimentaire au menu de la rentrée

Publié le 3 juillet 2025

Dès le mois de septembre, l’IMT Mines d’Albi va proposer une aide alimentaire hebdomadaire aux étudiants en difficulté.

Le président du Bureau des Arts IMT Mines, nouvellement élu, a fait de la lutte contre la précarité alimentaire de ses camarades une des grandes causes de la rentrée prochaine.

Le local de stockage gracieusement prêté par l’école a commencé, ces derniers jours, à se remplir de denrées non périssables.

"Début septembre, tout sera prêt pour lancer notre distribution hebdomadaire de conserves, de pâtes, de riz, de produits d’hygiène aux bénéficiaires", explique Emery Fernex. Une dizaine de bénévoles seront ainsi à la manœuvre sur le campus, tous les mercredis en début de soirée pour fournir à ceux qui en ont le plus besoin l’équivalent d’une semaine de repas, hors produits frais.

Il est difficile d’évaluer, à ce stade, combien d’étudiants bénéficieront de cette aide sur les 750 que compte, en moyenne, l’IMT d’Albi. Tous recevront, à la rentrée, un questionnaire pour évaluer leurs besoins.

Les loyers ont flambé, le coût de l’électricité aussi. Dernièrement, l’inflation sur les produits alimentaires a eu raison des maigres ressources des étudiants. Il faut aussi économiser pour financer, par exemple, les frais de stage obligatoire à l’étranger.

L’aide de l’AGEMP

Pour monter son projet, Emery a donc fait appel à la présidente de l’Association générale étudiante de Midi-Pyrénées (AGEMP), qui fédère une quarantaine d’associations estudiantines adhérentes. "Nous sommes basés à Toulouse, explique Léonie Chouat. Toutes les semaines, grâce à cette subvention, nous achetons, stockons et livrons les campus de notre réseau en denrées alimentaires." La banque alimentaire fait également des dons aux équipes de l’AGEMP.

Cette "solidarité alimentaire" s’étend également aux étudiants qui viennent de l’étranger, explique cette future infirmière. Quant à la logistique, elle est prise en charge uniquement par des étudiants bénévoles qui ont visiblement du cœur et… des muscles. À Albi, ils doivent gravir trois étages sans ascenseur pour pouvoir stocker leur précieuse cargaison dans le local prévu à cet effet !