Publié le 17 septembre 2025
En France, la précarité des étudiants augmente un peu plus chaque année. Depuis 15 ans, le Secours populaire du Tarn œuvre dans les universités du département pour les aider à mieux vivre. Une aide primordiale pour des jeunes de plus en plus en demande. Exemple à l'université Champollion à Albi.
Une aide essentielle pour les étudiants
Depuis trois ans, Yele Fatoumata est bénéficiaire du Secours populaire. Dans cette épicerie improvisée sur le campus de l'université Champollion à Albi : "Il y a des choses un peu nouvelles", lui indique une des bénévoles. "Là, il y a des sauces tomate, vous pouvez choisir".
Yele Fatoumata trouve ici de quoi se nourrir et des produits d'hygiène trop chers dans le commerce. Une aide peu coûteuse, mais surtout essentielle :"En vrai, ça aide beaucoup les étudiants", témoigne-t-elle "Ici on arrive à prendre les courses de la semaine. C'est bien parce que ça nous évite d'acheter dehors où c'est vraiment trop cher".
Deux fois plus d'étudiants précaires
Pour bénéficier de ce petit plus, l'étudiante verse une modique contribution : seulement 1,50 euro. Comme elle, 230 étudiants ont bénéficié de cette aide en 2024, mais cette année le chiffre a doublé. Emma, elle, est aidée depuis un an par l'association et a choisi de devenir bénévole pour rendre service à son tour.
En plus du volet alimentaire, elle peut compter sur des aides financières ponctuelles. "On a le droit une fois à demander une aide un peu plus importante", reconnaît Emma. "Là, j'ai pensé à demander mon aide, une aide pour une facture d'électricité", poursuit-elle. "Vous savez la régularisation qu'on a chaque année.Du coup, ce n'est pas donné".
"Être bénévoles à leur tour"
Au secours populaire, les jeunes trouvent aussi des oreilles attentives à qui se confier. Une manière de recréer du lien social et de faire barrage à l'isolement. "On essaie de prendre le temps de discuter avec eux,de les faire se rencontrer, de leur demander d'être bénévoles à leur tour", explique Christel Durand, secrétaire générale du Secours populaire du Tarn.
"Et lorsqu'ils sont bénévoles,on essaie d'en mettre plusieurs de la faculté, pour qu'ils puissent apprendre à se connaître et se soutenir", rajoute-t-elle. Cette année, de nombreux jeunes devraient encore solliciter le secours populaire. Selon le nouveau baromètre de la pauvreté d'Ipsos, plus de 4 étudiants sur 10 vivent une situation économique difficile.